LES GORGES DU DAOULAS
Dimanche 11


13 Charrois se sont retrouvés près de l'abbaye de Bon Repos pour une magnifique randonnée assez sportive quand même avec des dénivelés. Situées sur une crête schisteuse, les landes de Liscuis imprègnent une atmosphère où se mêlent le sauvage, le mystérieux et le culte antique. Elles offrent de superbes points de vue sur les gorges du Daoulas et sur la vallée du Blavet canalisé en passant par 3 allées couvertes. 7 marcheurs nous ont rejoints pour le circuit d'après-midi dont 4 pour partager le pique-nique près de l'abbaye. C'est donc à 20 randonneurs que nous avons sillonné environ 8 km dans la campagne avec un retour au site de Bon Repos le long du Blavet. Sous un beau soleil, l'ombre des sous-bois a été appréciée ainsi que quelques arbres remarquables vus en chemin.

Les allées couvertes

Trois superbes sépultures s’offrent aux promeneurs. Communément appelées les Allées Couvertes de Liscuis, il s’agit en fait de deux allées couvertes et d’une tombe en V, plus ancienne. Nous voici plongés dans l’époque mégalithique, il y a 6000 ans…
Les archéologues considèrent cet ensemble comme l’un des plus beaux exemplaires armoricains. L’ensemble était recouvert à l’origine d’un grand amas de terre et de roches, appelé tertre, ou cairn, qui a été en grande partie emporté par l’érosion.

(Sources : site des Côtes d'Armor, de la Région et d'archéologie Bretagne)

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    La tombe en V et les deux allées couvertes diffèrent surtout par les détails architecturaux, comme le système de « chatière », tout juste suffisant pour glisser un corps et fermé par une plaque de schiste. Il s’agit de sépultures collectives néolithiques entrant dans la catégorie des allées couvertes. Elle se trouvaient sous des tertres dont les blocs de fondation sont partiellement conservées. Le mobilier retrouvé dans les allées couvertes reste pauvre et se réduit à des fragments de céramique et des fragments de haches en dolérite. Le site a été classé monument historique en 1958.

    L'abbaye de Bon Repos

    Le 23 juin 1184, le vicomte Alain III et son épouse dressent l’acte de fondation de l’abbaye cistercienne de Bon-Repos en présence de Dom Pierre, abbé de la célèbre abbaye de Clairvaux, et de Raoul de Fougères, l’un des plus influents seigneurs bretons de l'époque. Ce même jour, un abbé et douze moines prennent possession des lieux. Le vicomte leur confie la mission d'établir un vaste domaine agricole sur le site. Longtemps prospère, Bon Repos devient Abbaye Royale en 1534. Vendue comme bien national à la Révolution, elle sert ensuite de manufacture textile, de refuge aux Chouans, de cantonnement aux ouvriers du canal de Nantes à Brest, avant d'être laissée à l'abandon. Reconstruite au XVIIIe siècle, l'abbaye est protégée au titre des Monuments Historiques.
    En 1986, un vaste chantier de restauration est mis en place par l'Association des Compagnons de Bon Repos. La rénovation impressionnante du cloître et du bâtiment du XVIIIe permet à l’abbaye de proposer de nombreuses visites guidées - dont les originales visites virtuelles en 3D - et animations. Chaque été, le site accueille ainsi un spectacle sons et lumières qui regroupe plus de 400 figurants et retrace l’histoire de la région. Il est également prisé des amateurs d’art contemporain : de nombreuses expositions y sont organisées.

    LA CHAIRE DES DRUIDES À MAËL-PESTIVIEN 
    Dimanche 26


    Promenade en terres d’histoire et de légendes, le parcours est jalonné des traces d'un très riche patrimoine historique : voie gallo romaine, dolmens, chapelles Saint-Gildas et du Loch'...
    Au sommet d'une colline boisée, se situe un lieu mystique appelé La Chaire des Druides. La légende veut que le rocher, où l’on distingue parfaitement l’empreinte d’un corps humain, soit un lieu où les druides se livraient à des sacrifices pour leurs dieux immortels…
    Face à cet « autel » se dresse un hêtre qui a choisi de pousser sur un rocher, ce qui renforce le caractère légendaire du site (photo ci-dessous). Accroché à la pierre, l'arbre fut un des seuls à rester debout lors de la grande tempête de 1987. 

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    (Source : Bretagne découverte)
    Photos : Armelle et Christine

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      15 Charrois étaient au départ du parking de l'église Saint-Laurent pour suivre les presque 14 kilomètres d'une balade bucolique entre bois, taillis, pâturages, chemins d’exploitation et chemins creux, offrant au regard, une alternance entre édifices religieux et sites mystérieux… D'ailleurs, le pique-nique a eu lieu sur le magnifique site de la chapelle de Loch', à l'ombre d'un chêne majestueux. Au retour, visite de l’église St-Laurent (gothique du XVIe), sous le porche, une Piéta et les apôtres marchant vers leur mission. Pour parfaire cette belle journée proposée par Maryvonne et Maurice, Le Baramel a accueilli les marcheurs pour un pot de l'amitié rafraîchissant, avant la trève des vacances scolaires.

      Maël-Pestivien, étymologie et histoire (en bref) 

      L’origine du nom vient du breton maël, prince, chef, et nom d’un saint breton connu au pays de Galles, ainsi que de penn, tête, bout, et stivien, sources jaillissantes.
      De nombreux vestiges de l’Antiquité prouvent une occupation constante du site de Maël-Pestivien, de la Chaire des Druides de Kerohou, un ensemble de blocs granitiques où ont pu s’effectuer des immolations, jusqu’aux offrandes votives de l’âge du bronze découvertes dans la tourbière de Guern-an-Floch : un lingot de cuivre et un disque d’or plié en quatre.
      Pour la période romaine, des monnaies de Julius Népos ont été exhumées. La paroisse de Maël n’est évoquée qu’a partir du XVe siècle, mais il est très probable qu’elle formait un ensemble paroissial avec Pestivien et Peumerit.
      En 1675, la révolte des Bonnets rouges contre la taxe « du Papier timbre » provoque une émeute à Maël : les insoumis pillent le débit de vin. À la Révolution, le maire conspire avec les chouans.
      Pendant la Seconde Guerre mondiale, le recensement en vue du STO (Service du Travail Obligatoire) est boycotté dans la commune. L’armée allemande arrête le 16 mai 1944 à Maël-Pestivien le maire Eugène Le Lostec et une quarantaine de personnes, incendiant trois maisons à cette occasion.